La VAR et son impact sur la prise de décision

Pendant de nombreuses années, les instances dirigeantes du football ont résisté à l’idée d’utiliser la technologie dans le football. Leur réaction diffère beaucoup de celle d’autres sports tels que le tennis, le cricket ou le rugby, qui ont tous adopté sans hésiter les avantages que la technologie pouvait apporter à la prise de décision des officiels.

Pourquoi la VAR a-t-elle été introduite dans le football ?

La VAR, c’est quoi ?

Il s’agit d’un système d’arbitrage vidéo (également connu sous le nom de système de jugement vidéo, d’arbitre assistant vidéo ou de système de relecture instantanée). Il peut enregistrer des vidéos haute définition pendant le match, et les lire au ralenti. Il peut être utilisé pour arbitrer les litiges pendant un match.

La configuration minimale des caméras pour l’utilisation de la technologie VAR consiste en quatre caméras : la caméra principale large, la caméra principale rapprochée et deux caméras qui peuvent être utilisées pour évaluer la situation de hors-jeu (par exemple, la caméra 16m, la caméra box ou la caméra GLT). Ces quatre caméras doivent toujours être disponibles pour chaque test de stade.

Un nouveau standard

Le VAR est très vite devenue un élément incontournable du football au cours des dernières années. Bien qu’utilisée dans beaucoup d’autres sports majeurs, le football en comparaison n’avait pas vraiment de moyen pour les officiels de revoir et/ou d’annuler une décision. Après de constantes bévues et erreurs d’arbitrage lors de grandes compétitions, notamment lors de la Coupe du monde de la FIFA 2010, la plupart des gens pensaient qu’il était enfin temps d’introduire cette technologie dans le football moderne.

La VAR a été initialement testée par plusieurs fédérations nationales, comme la Serie A italienne et la Bundesliga allemande. Une analyse basée sur ces essais initiaux (804 matches) a conclu que, dans la plupart des matches (68,8 %), il n’y avait pas de remise en question et que, en moyenne, tous les trois matches, il y avait une erreur claire et évidente. Le système a amélioré la précision totale des décisions clés du match (c’est-à-dire dans les quatre catégories dans lesquelles la VAR intervient) de 93 à 98,9 %. En outre, dans 8 % des matches, la VAR a eu un impact décisif sur l’issue du match. À la suite de ces résultats d’analyse positifs, le 3 mars 2018, l’IFAB a inscrit les VAR dans les Lois du jeu de manière permanente, présentant sa décision comme une étape historique pour une plus grande équité dans le football.

L’arbitrage vidéo dans le sport moderne

D’une manière générale, la technologie est utilisée pour des situations binaires, c’est-à-dire des situations où tout est noir ou blanc. À titre d’exemple, Hawkeye intervient dans le tennis afin de remédier à des questions de fait : la balle était-elle dans le court ou hors du court ? De même, dans le cricket, Hawkeye peut fournir aux arbitres une simulation qui confirme si la balle allait toucher le guichet. Le rugby va peut-être un peu plus loin, mais le principe sous-jacent est le même : l’arbitre peut identifier une pénalité claire ou une passe en avant, comme une question de fait.

Aujourd’hui, il faut attendre plus d’une minute pour savoir si les hommes dans la petite boîte décident que la décision sera maintenue ou non. En effet, dans de nombreuses situations, la VAR décidera de quelque chose que personne sur le terrain n’a pu voir. Cette nouvelle manière de faire influencera également des secteurs comme celui des paris en ligne. Tous ceux qui parient régulièrement sur le football ont vu la VAR influencer un de leurs pronostics, pour le meilleur ou pour le pire. Cette nouveauté du football moderne risque de susciter davantage de controverses à l’avenir mais pour beaucoup elle ajoute du suspense au jeu et rend les rencontres bien plus intéressantes. Cela a été le cas en Angleterre, la Premier League anglaise étant l’un des premiers grands championnats à instaurer la VAR. Elle influencera sûrement la course aux quatre premières places qualificatives pour la Ligue des champions. La cote de Manchester City n’étant plus proposée, Manchester United est favori à 1/500, Leicester à 8/15 et Chelsea et Liverpool à 10/11 et 8/11 sur Betway Paris Foot. Un scénario semblable à celui de 2019 reste donc envisageable. Pour rappel, Tottenham avait battu Manchester City dans une rencontre sans répit, où City croyait l’avoir emporté dans le temps additionnel, sauf que le but de Raheem Sterling avait finalement été refusé pour hors-jeu par la VAR.

L’avenir de la VAR

Que les supporters le veuillent ou non, l’arbitrage vidéo devient une réalité dans le monde du football. Pour l’instant, cela suscite des murmures de mécontentement dans certains milieux, mais le football a toujours su évoluer avec son temps. Lorsque la règle de la passe arrière a été introduite, le sentiment que le jeu était « ruiné » par l’arbitrage était le même que lorsque la technologie de la ligne de but est apparue. Dans les deux cas, le football s’est adapté et les fans ont évolué, la majorité d’entre eux reconnaissant que les changements étaient positifs.

L’avenir de l’idée de la VAR impliquera surtout que la communauté des arbitres trouve des moyens de s’adapter à son fonctionnement, et que les joueurs réduisent le nombre de leurs écarts de conduite sur le terrain. La VAR permettra également d’aider les arbitres à prendre leurs décisions autant que possible, sans pour autant prendre le contrôle du jeu. En matière de technologie, l’avenir du football s’annonce passionnant.